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Il s’agit également de graisse, présente en moins grande quantité, par rapport aux triglycérides. Elle est  aussi présente dans les aliments (le cholestérol alimentaire) et dans notre corps (le cholestérol sanguin). Le cholestérol a des fonctions biologiques cruciales  (constituant et rigidification des membranes  de toutes nos cellules). Il est à l’origine de certaines hormones. Un taux trop élevé, (l’hypercholestérolémie) est un facteur majeur de risque cardio-vasculaire.
On distingue 2 types de cholestérol sanguin, dans les analyses de sang : le cholestérol HDL (haute densité),  cholestérol  dégradé notamment dans les acides biliaires par  la digestion (catabolisme du cholestérol excrété dans la bile vers l'intestin ) .
Ce cholestérol lui même et les acides biliaires sont tous  fortement réabsorbés mais une petite partie est éliminée dans les selles,
en quantité aussi importante que l'apport de cholestérol alimentaire et endogène (synthèse).

L’hypercholestérolémie  L'hypercholestérolémie est sous la dépendance de facteurs génétiques mais également sous la
dépendance du régime alimentaire : un régime riche en graisses saturées augmente les chiffres de cholestérolémie.
Des études montrent qu’un  taux de cholestérol supérieur à 3 g par L multiplie par trois le risque de la maladie cardiovasculaire ;
pour 2,40, le risque serait multiplié par deux.

Le cholestérol LDL (basse densité)  est destiné à toutes les  cellules de notre organisme. Si les cellules n’en ont pas besoin
(trop abondant, il s’accumule dans les artères) : c’est l’athérogenèse, qui forme des plaques d’athérome  avec le temps cela
aboutit à  l’athérosclérose. 
Le processus de l’athérosclérose.  Les corps gras se déposent d'abord sur la paroi des artères, sous forme de fines stries (les stries lipidiques). Ces bandes vont ensuite s'épaissir et des dépôts calcaires pourront se former, il y a une calcification. Ce processus altère la surface normalement  lisse de la partie interne de l'artère. Un caillot de sang se forme alors fréquemment au contact des zones rugueuses.En s'accumulant, ces couches successives réduisent petit à petit le passage du flux sanguin dans les artères,
obstruant l’intérieur des vaisseaux et vont insensiblement réduire l'apport sanguin aux organes.

Les sièges privilégiés de l’athérome sont une artère,  l’aorte, (la grosse artère qui sort du cœur pour envoyer le sang dans tout le
corps) ainsi que  les vaisseaux nourriciers du cœur : les coronaires. Lorsque l'athérome atteint les artères coronaires qui alimentent le coeur, le flux sanguin de cet organe est diminué; s'il s'y associe un caillot, il se produit une lésion définitive de la portion du
muscle cardiaque (myocarde), ravitaillé en sang par l'artère atteinte, et c'est alors l'apparition de
l'infarctus du myocarde (voir à la suite).

Dans un gros vaisseau, comme l'aorte issue du coeur, le rétrécissement (on dit sténose) provoqué par l'athérome aura, généralement, des conséquences plus tardives que celui qui causera l’occlusion d'artères de petit calibre,telles celles qui apportent le sang au coeur, aux reins et au cerveau.
Les conséquences de l’athérosclérose : L’infarctus du myocarde (IDM)L’une des complications types des problèmes cardiovasculaires est ce qu’on appelle vulgairement la crise cardiaque (le  terme scientifique exact étant  l’infarctus du myocarde) . En fait, il s’agit d’une perte en irrigation sanguine, puisque les vaisseaux nourriciers du cœur (les coronaires) ne sont plus capables d’alimenter  le cœur en sang. Sur le territoire  du cœur concerné : on parle de nécrose ischémique. Le tissu  cardiaque se meurt !Cette oblitération permanente, (le sang n’arrive plus) d’une artère coronaire ou de l’une de ses branches (vaisseaux nourriciers du cœur), est due le plus souvent à un caillot ou thrombus. La taille de l’infarctus et  sa gravité dépendent du siège de l’obstruction
coronaire. La nécrose n’est pas totale d’emblée mais peut s’étendre au cours des 6 à 12 heures qui suivent l’occlusion coronaire.
Selon l’importance de la nécrose, l’IDM peut entraîner la mort immédiate du sujet (IDM massif). Dans d'autres cas, lors d'un effort imposé au coeur, les artères coronaires sont incapables d'apporter au coeur la quantité suffisante de sang pour surmonter l'effort, mais les artères ne sont pas complètement bouchées: il apparaît alors une douleur thoracique qui caractérise l'angine de poitrine
(angor) .Conséquences de l’infarctus du myocarde ( IDM) L’IDM est la complication évolutive la plus grave de l’insuffisance coronarienne. L’occlusion thrombotique survient, le plus souvent, au niveau d’une plaque athéromateuse. L’IDM, en phase aiguë, met en jeu le pronostic vital du fait des complications mécaniques et hémodynamiques (la circulation du sang), mais aussi des troubles du rythme, fréquemment associés (risque de mort subite les premiers jours et semaines qui suivent l’IDM, diminuant ensuite de 5 à
10 % ,à la fin de la première année .A long terme, il expose le malade à l’insuffisance cardiaque, aux troubles du rythme cardiaque et à l’angine de poitrine. Les facteurs favorisants l’IDM sont d’une part, ceux qui sont responsables de l’athérosclérose, d’autre
part ceux qui entraînent la formation de caillot : les facteurs thrombogènes.
Les  Facteurs thrombogènesLa thrombogenèse,
c'est à dire l’apparition de plaques d’athéromes, se fait soit au niveau de la paroi intérieure d’une artère (adhésion des plaquettes
au collagène sous endothélial) : soit au niveau d’une rétrécissement de l’artère. Les facteurs favorisants sont : l’hyperfibrinémie,      (c'est à dire l’augmentation de la coagulabilité sanguine ou de la viscosité) , le déficit en vitamines C et E ,antioxydants qui luttent contre radicaux libres, le stress, l’anxiété génératrice de décharges d’adrénaline, le tabac (interférence sur l’apport en oxygène), et bien sûr les plaques d’athérome.

La Prise en charge nutritionnelleEncore trop souvent, on voit un traitement médicamenteux donné d’emblé aux personnes
présentant trop de cholestérol ou de triglycérides dans le sang.Pourtant, dans bien des cas, la diététique seule suffirait ! Alors que pas mal de patients pensent  à tord que  le traitement médicamenteux permettrait de ne pas avoir à se préoccuper de diététique ! Il faut savoir néanmoins que même si les médicaments sont donnés, la diététique doit toujours être présente. Bien sûr une prise
en charge nutritionnelle doit être menée chez ces patients de façon personnalisée.

Encore un fois il n’est pas rare de voir la diététique se cantonner à de simples conseils généraux donnés à travers des fiches fournies par les laboratoires fabriquant ces mêmes médicaments contre le cholestérol, alors qu’il faudrait une évaluation personnalisée. 
Ce sont en général des conseils généraux comme « attention au fromage, aux œufs, aux charcuteries… ». Il n’est pas rare non
plus de rencontrer des patients en consultation faisant un amalgame de toutes ces informations en supprimant totalement de leur alimentation les œufs et le fromage … sans pour cela obtenir l’effet escompté sur le cholestérol !
L’excès de cholestérol en France Dans notre pays, près de  170 000 morts par an sont causées par les maladies cardiovasculaires. Les accidents vasculaires cérébraux, eux aussi   sont l’une des conséquences d’un mauvais état du système cardio-vasculaire et  la première cause de handicap en France.

En France, environ un quart de la population adulte a un excès de cholestérol (supérieur à 2,2 g/l)   Le taux idéal pour la santé doit être en dessous de 
2,0 g par l de cholestérol total.En sachant qu’il faut aussi faire la distinction entre les différents cholestérol (HDL = le bon car il s’élimine), LDL, VLDL qui s’accumulent dans les artères si son taux est élevé.Toute la difficulté consiste à faire baisser le cholestérol
total, notamment le LDL et VLDL, sans abaisser le HDL qui est considéré comme protecteur.

D’ailleurs,un des neuf objectifs du PNNS (programme national Nutrition Santé) qui s’adresse à la population générale est la baisse de 5 % de la cholestérolémie moyenne.
Pour cela on peut observer les recommandations de L'ANSM, Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, (ex ASSAPS).

Ces recommandations indiquent que « le traitement diététique est la base de la prise en charge ».
Les  4 recommandations de l'ANSM en cas d’hypercholestérolémie, cela ressemble fortement au régime crétois
une limitation de l'apport en acides gras saturés (graisses d'origine animale : beurre, fromages, viandes grasses, charcuterie), au profit des acides gras mono et poly-insaturés (huile d’olive, fruits oléagineux, poisson gras…)
une augmentation de la consommation en acides gras poly-insaturés oméga 3 (huile de colza, poissons…) ;
une augmentation de la consommation de fibres et micronutriments naturels (fruits, légumes et produits céréaliers) ;
une limitation du cholestérol alimentaire, (œuf, viande de boucherie, fromage…) voire l'utilisation d'aliments enrichis en stérols
végétaux.

Les tendances à suivre en cas hypercholestérolémie.Bien sur, ces conseils ne remplaceront pas une
consultation chez un  nutritionniste diététicien de ville pour permettre d’intégrer des paramètres personnels  tel que, l’histoire de la maladie, les antécédents, le  poids, la taille les autres troubles métaboliques comme un éventuel diabète...
On peut néanmoins résumer certains éléments comme :
- Assurer un apport suffisant en fibres, en privilégiant la consommation de fruits, de légumes, de pain, de céréales et de féculents.

Remplacer le beurre par des huiles végétales (colza, olive, noix,)  ou par des margarines sans graisses hydrogénées ou acides gras trans (regarder les étiquettes) et enrichis en stérols végétaux.

- Eviter la charcuterie, sauf le jambon blanc.

- Privilégier le poisson aux dépens de la viande.

- Limiter la consommation de produits laitiers les plus riches en graisses (fromage gras comme le gorgonzola, le triple crème..) ou
les yaourts enrichis en crème et garder un apport  en calcium suffisant (ne pas supprimer totalement le fromage)

- Ne pas consommer plus de deux oeufs par semaine (cholestérol alimentaire).

-Une consommation de boissons alcoolisées  peut être acceptable en fonction des personnes (attention tout de même s'il y a une
hypertriglycéridémie ou un surpoids).

- Favoriser la pratique d'une activité physique minimale régulière (Extrait Le régime crétois entre tradition et modernité - Serge Farrugia Grancher)

Le cholestérol

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